La baie d’Alger, 1881 ; Renoir

Huile sur toile, 51 x 65.1 cm

Collection privée

 

Christie’s, New York, le 07/05/2003, lot 18 ; $612,300

Sotheby’s, London, le 24/06/1996, lot 11 ; $ 845,859

 

En 1882, Renoir voyage en Italie et en Algérie inspiré par la plus vieille génération d’artistes qu’il admire le plus, Delacroix et Ingres. Tandis que l’Italie lui donne l’occasion d’étudier des oeuvres d’art classiques de première main, il va surtout en Afrique du Nord par un désir de trouver de nouveaux et différents sujets pour son travail. Encouragé par les récents achats de plusieurs de ses tableaux par Durand-Ruel, Renoir espère poursuivre sa faveur commerciale avec les critiques et les collectionneurs. La lumière brillante et l’exotique terrain d’Algérie hypnotisent Renoir, et en mars 1882 il y retourne pour deux mois supplémentaires pour peindre et esquisser. Il a écrit, « je n’ai jamais rien vu de plus somptueux et de plus fertile,  un merveilleux vert avec le mélange de figues de Barbarie et d’aloès dans les haies, les champs pleins de fleurs comme à Wargemont [sic], tout est entouré par les légères Montagnes de Chiffa, et de l’autre côté la mer, éternellement gaie et presque toujours bleue, une mer dans laquelle on a envie de plonger » (a cité dans le B.E. Blanc, Renoir, Sa Vie, Son Art et Marque, New York, 1984, p. 105). Séduit par la beauté naturelle qu’il découvre, ce voyage posé la base du travail pour Renoir pour ses tableaux ultérieurs et « l’aidé à sentir la possibilité de réconcilier dans la peinture l’étude de la lumière et la couleur extérieure sur une claire structure formelle » (Renoir, Londres, 1985, exh. cat., p. 220). En utilisant une palette brillante et en appliquant la peinture avec des coups de pinceau vigoureux, Renoir capture les effets de la lumière algérienne à midi. De plus, c’est en Algérie que Renoir maîtrise l’usage du blanc pour l’effet pictural. Il a écrit, « En Algérie j’ai découvert le blanc. Tout est blanc, les burnous, les murs, le minaret, la route » (cité dans ibid., p. 226).

Baie d’Alger et Arabes au bord de la mer qui appartiennent à la même thématique furent peints à la porte de la plaine de la Mitidja

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